
Joseph Aka veut faire émerger le vivier créatif local"
Et voici une idée nouvelle pour faire émerger le vivier créatif des danseurs ivoiriens. Dénommé Fichor (Festival international de coopération chorégraphique), l’évènement qui est à sa première édition, se tient du 6 au 12 novembre à la Fabrique culturelle à Cocody-Deux plateaux. Porté par le chorégraphe international ivoirien Joseph Aka, le festival a pour objectif principal de créer une tribune d’enrôlement des danseurs locaux dans des créations internationales avec des compagnies étrangères de l’extérieur.
Cette organisation est la troisième du genre après les festivals ‘’Afrik Urbanarts’’ et ‘’Un pas vers l’avant’’, pour permettre aux danseurs locaux de mieux se faire connaitre et monnayer leurs talents. Selon l'initiateur Joseph Aka. « L'idée est de faire émerger le vivier créatif des artistes locaux. Il est de notoriété dans la discipline, sur le continent comme à l'extérieur, que les Ivoiriens sont de très bons danseurs. Cependant, ces artistes qui vivent et travaillent ici, évoluent dans des conditions extrêmement difficiles. », a-t-il avancé. Cette situation fait que ceux-ci sont généralement rangés dans l’armoire aux oubliettes. Joseph avance : « Du coup, ils sont peu visibles sur la scène internationale qui est le principal marché de la danse contemporaine. Avec ce projet, on veut susciter la rencontre entre eux et des compagnies qui tournent mondialement et permettre ainsi aux chorégraphes internationaux d’intégrer les danseurs ivoiriens dans leurs projets de création.», souligne le chorégraphe. Pour la mise en lumière de ces talents, Joseph débute avec le premier casting de ses ambitions.
Ce sont quatre danseurs, qui ont après cet exercice, ont répondu aux critères souhaités. Le probable point d’espoir pour eux, est le projet immédiat de la compagnie allemande Cocoondance, de la chorégraphe Rafaële Giovanola. Cette dernière espère une connection avec des danseurs ivoiriens pour remonter son spectacle à succès ‘’What about Orfeo’’. Après la restitution programmée le 12 novembre à l'Institut français, cette nouvelle version ivoiro-allemande de la pièce sera susceptible d’aborder le volet international de cette coopération. Le résultat de ce croisement va assurément aboutir à un épanouissement professionnel. Car, les tournées qui découleront de cette union pourront mettre à cheval les danseurs. Si Joseph Aka s’est voulu installateur de cette expérience nouvelle, c’est qu’il l’a expérimentée avec la création "No Rules". Cette création a occasionné une rencontre culturelle inédite entre la Côte d’ivoire, le Ghana et la France. Elle a impliqué des danseurs ivoiriens et ghanéens. Une expérience que l'ancien élément du ‘’Kouamé Black Show’’ veut institutionnaliser pour le développement socioprofessionnel des danseurs ivoiriens.
Clemso ACTULIVE
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